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 Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido.

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Julien
Aikidoka invité
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Julien


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Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido. Empty
MessageSujet: Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido.   Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido. Icon_minitimeMer 26 Juil 2006, 01:14

AIKIDO

VIE DE MAITRE MORIHEI UESHIBA
NAISSANCE DE L’AIKIDO


C’est le 14 décembre 1883 que naquit dans la petite ville de Tanabe, non loin d’Osaka, Maître Morihei Ueshiba. Il était le quatrième fils de Yoroku Ueshiba, petit propriétaire terrien dont l’exploitation familiale datait d’environ 200 ans. Yoroku Ueshiba, qui occupait des fonctions politiques au conseil municipal, était également un des notables de la ville de Tanabe.

Morihei Ueshiba était de faible constitution, souvent malade et très nerveux. Vers l’âge de sept ans, il apprend à lire sous les directives du moines bouddhiste Fujimoto Mitsujo. A cette époque également circulaient dans la région de Kumano des histoires de miracles que Kobodaishi avait ramenées de Chine et qui impressionnaient terriblement le jeune Morihei, le plongeant dans d’interminables rêveries. Son père, inquiet de cette tendance à la rêverie et pour le consolider physiquement, lui fit pratiquer le Sumo et la natation.

Dans les premières années de sa vie scolaire, il subit également l’influence formatrice tant sur le plan physique que spirituel de son maître d’école Nasu Tasaburo qui d’ailleurs devint plus tard une importante personnalité religieuse.

Il a treize ans lorsqu’il est admis au collège de Tanabe où il ne restera qu’un an, préférant s’adonner à l’étude du Soroban (abaque, boulier servant à faire toutes sortes de calculs) dans laquelle puisque moins d’un an après il a fait suffisamment de progrès pour devenir professeur assistant. Par la suite, il entrera comme clerc à la perception de Tanabe où il s’occupera des impôts fonciers. Tout en faisant son travail à la perception, il s’intéresse aux problèmes des paysans et des pêcheurs et est indigné par leurs conditions de travail. Il participe à des manifestations visant à faire réformer une récente loi réglementant la pêche. Après de dures répressions, il démissionne et vient à Tokyo. Il travaille tout d’abord comme garçon de boutique chez un grossiste, puis au printemps de 1902 il loue un local dans un quartier populaire de la capitale (Asakusa) et sous l’enseigne Ueshiba Shokai, il vend des articles de librairie aux étudiants du quartier.

A cette même époque, son intérêt pour le Budo va grandissant et il passe ses soirées à étudier les anciennes techniques de Ju Jitsu, en particulier celles de l’école Kito, sous la direction du Maître Tozawa. Parallèlement, il pratique le Ken-Jutsu (sabre) dans un dojo de Shinkage Ryu (école Shinkage).

Après quelques mois, il attrape le béri-béri et il est contraint de retourner à Tanabe, son village natal, où il se mariera peu après avec Mademoiselle Hatsu Itokawa, une amie d’enfance.

Dés son retour, il décide de se forger un corps neuf et solide. Il s’astreint à un entraînement dur et progressif basé sur la condition physique et la force pure. A l’âge de vingt ans, bien que de petite taille ( 1,54 m), il était beaucoup plus fort que la moyenne. Mais, la seule force physique ne le satisfaisant pas, il se rendit à Sakai, afin d’y étudier le sabre de l’école Yagyu sous la conduite de Maître Nakai.

En 1903, lorsque la situation entre la Russie et le Japon devint très tendue, Maître Ueshiba s’engage dans le 61e Régiment d’Infanterie stationné à Osaka.

Très vite, il devint le premier en tous genres d’exercices et plus particulièrement en Ju-Ken Jutsu (combat à la baïonnette).

Envoyé avec son régiment sur le front de Mandchourie, sa conduite exemplaire le fit remarquer et il reçut le grade de sergent. Ses aptitudes au combat étaient telles que ses camarades le surnommèrent Heitaï no Kami Sama ( le Dieu des soldats). Au moment d’être démobilisé, son commandant le pria d’entrer à l’Académie Militaire afin de faire carrière dans l’armée. Maître Ueshiba déclina l’offre et retourna chez lui afin de se consacrer au travail de la terre. Pendant ces quatre années de guerre il n’avait pas cessé de s’entraîner aux arts martiaux et il était resté en contact avec Maître Nakai de l’école de Yagyu dont il fut diplômé en 1908.

Débordant d’activité, Maître Ueshiba s’intéressait également aux problèmes politiques et sociaux de la région.

Il créa une sorte de maison des jeunes dans laquelle il installa un dojo pour y étudier le Judo avec un troisième dan de l’époque qui venait de s’installer dans la ville (Kiyoichi Takagi, qui termina neuvième dan).

En 1910, le gouvernement japonais, qui voulait peupler et mettre en valeur l’île de Hokkaïdo, au nord du Japon, recherchait des volontaires pour émigrer. Maître Ueshiba trouva l’idée intéressante et il rassembla un groupe de 80 personnes afin de partir en pionniers. Après un voyage de près de deux mois, ils arrivèrent à Hokkaïdo et s’installèrent dans un endroit qui devint plus tard le village de Shirataki. Après deux années de défrichage et de dur labeur, ils commencèrent à avoir de bon résultats et ils décidèrent de se sédentariser. Maître Ueshiba avait énormément d’idées : il imagina de cultiver la menthe, créa une exploitation forestière. Il s’adonna également à l’élevage chevalin et bovin et monta une coopérative laitière. Sous son impulsion, un centre commercial, une école et une infirmerie furent construits. Il contribua aussi à l’agrandissement du Temple de Shirataki et fut surnommé le Roi de Shirataki.

En février 1915, alors qu’il voyageait à Engaru, il rencontre à l’hôtel Kubota, le grand Maître de l’école Daito : Sokaku Takeda. Ce dernier reconnut immédiatement en lui un homme d’une exceptionnelle personnalité et il décida de lui enseigner les techniques secrètes de Daitoryu. Bien que de passage, Maître Ueshiba prolongea son séjour d’un mois afin de travailler avec son nouveau maître.

De retour à Shirataki, il ouvrit un dojo, puis il invita le Maître Takeda. Il lui construisit une maison et s’occupa totalement de lui. Lorsqu’il reçut le fameux diplôme de l’école Daito, Maître Ueshiba n’avait étudié en tout et pour tout que 100 jours complets sous al direction de Maître Takeda. Le reste du temps ne fut qu’entraînement personnel. En juin 1918, on le pousse à se présenter aux élections municipales et il est élu conseiller. A la même époque et sous son initiative commence la construction de la ligne de chemin de fer de Hokkaïdo.

En novembre 1919, il reçut de très mauvaises nouvelles de son père. Très touché, il décida de retourner à Tanabe et abandonnant tous ses biens, il prend avec sa famille le chemin du retour.

En cours de route, la rumeur lui parvint que dans la localité de Ayabe se trouvait un grand maître mystique doué de rare pouvoirs spirituels : Wanisaburo Deguchi.

Maître Ueshiba décida de faire un détour pour le rencontrer et lui demander de prier pour la guérison de son père. Il sentait la nécessité d’une telle rencontre dans l’épreuve qu’il traversait car il avait conscience que s’il maîtrisait la force et la technique, son énergie spirituelle lui restait inconnue et fragile, chancelant, à la moindre épreuve psychologique.

Son père mourut le 2 janvier 1920 et ce n’est que le 4, deux jours plus tard, qu’il arrive à Tanabe.

Très peiné par la disparition de son père, Maître Ueshiba passa quelques mois à méditer puis il décida de s’installer à Ayabe, dans le temple de l’Omoto-Kyo, afin d’étudier sous la direction de Wanisaburo Deguchi.

L’Omoto-Kyo ou l’enseignement de la grande source est une secte religieuse Shinto, fondée par une femme, Nao Deguchi, après qu’elle ait eu certaines révélations divines.

Cette secte prit véritablement de l’expansion lorsque son gendre Kitasaburo Ueda ( qui changea de nom et se fit appeler Wanisaburo Deguchi) en prit la tête. Pour l’Omoto-Kyo, comme le rapporte le professeur Jean Herbert, « Dieu est l’esprit qui imprègne tout l’univers et l’homme est le ministre ( de Dieu) qui gouverne tout le ciel et toute la terre. Lorsque l’homme à réalisé son unité avec Dieu, il dispose d’un pouvoir et d’une autorité illimitables. L’homme est un temple de Dieu et il est sa citadelle. L’homme et Dieu Sont interdépendants » (1).
L’Omoto-Kyo donne à ses adeptes trois règles à observer pour mieux s’approcher de Dieu :
1°) Observez les vrais phénomènes de la nature et vous penserez au corps (substance ) du seul vrai Dieu.
2°) Observez le fonctionnement impeccable de l’univers et vous penserez à l’énergie du seul vrai Dieu.
3°) Observez la mentalité des être vivants et vous concevrez l’âme du seul vrai Dieu.
Wanisaburo Deguchi, très mal vu des autorités, fut plusieurs fois emprisonné, entre autres pour crime de lèse-majesté et infraction à la loi sur la presse. Il eut néanmoins une activité intense tant dans le domaine de l’écriture que dans le domaine social, pour les vieillards, les déshérités et les orphelins. Pacifiste convaincu, il fonda en 1925 l’association pour l’amour et la fraternité universels. Il prit contact avec diverses religions à travers le monde et créa une fédération mondiale des religions.

Le 13 février 1924, et en grand secret, car il était assigné à résidence à Ayabe en raison de son crime de lèse-majesté envers l’empereur, il quitte le Japon pour la Mongolie avec quelques disciples dont Maître Morihei Ueshiba.

Ils avaient l’intention de bâtir en Mongolie, où s’affrontaient les armées chinoise japonaise et en créant entre elles une alliance, un Royaume de la Paix, s’appuyant sur la puissance des nouvelles religions.

Ils échouèrent dans leur tentative et furent fait prisonniers par les chinois. Après quelques mois de captivité et ayant frôlé plusieurs fois la mort, ils furent rendus aux autorités japonaises qui les rapatrièrent au Japon où une foule immense vint les acclamer à leur arrivée au port de Moji, fin juin 1925.

De retour à Ayabe, Maître Ueshiba reprit avec encore plus d’intensité qu’auparavant ses recherches sur le Budo et sa vie d’ascétisme. C’est à cette époque qu’il reçoit la visite d’un officier de marine, professeur de Kendo, attiré par la renommée du Maître. Au cours de la discussion, n’étant pas d’accord sur certains points, son interlocuteur lui proposa un duel que Maître Ueshiba accepta. Ayant donné un sabre de bois à l’officier, il lui dit que lui n’en avait nul besoin. L’officier l’attaqua sans relâche sans parvenir à le toucher. Epuisé, il cessa le combat et le Maître lui expliqua qu’il sentait ses attaques avant même qu’il ne les ait faites ; qu’il voyait un éclair blanc lumineux, une fraction de seconde avant que le sabre ne l’atteigne, lui permettant ainsi de l’esquiver facilement. Il avait déjà eu de telles expériences en Chine, en particulier lorsqu’un jour un soldat chinois qui le tenait en joue avec un fusil eut la désagréable surprise de le retrouver derrière lui, après avoir tiré. Maître Ueshiba expliqua par la suite que l’intention de tuer son adversaire devint comme une petite balle spirituelle s’avançant vers lui au moment précis où le soldat allait appuyer sur la gâchette.

Peu après son duel avec l’officier de marine, Maître Ueshiba sortit dans le jardin afin de se rafraîchir le visage à l’eau de la fontaine et c’est là qu’il eut la révélation de son art. Sans pouvoir bouger, il eut soudain la sensation que son corps devenait limpide. Il eut conscience que la terre et le ciel entraient en vibration. De la terre se mit à sourdre une poussière d’or qui, en le touchant, transmuta son corps, le couvrant d’une aura majestueuse. Il percevait le gazouillis des oiseaux et se sentait à même de pénétrer les desseins de la divinité créatrice du cosmos.

C’est à ce moment qu’il comprit que la source du vrai Budo est l’amour spirituel ; que le vrai Budo n’est pas de vaincre un adversaire par la force mais de garder la paix en ce monde, d’accepter et de favoriser l’épanouissement de tous les êtres. Il comprit que la pratique du Budo devait amener à cette plénitude, à cet état de grâce qui permet de ressentir l’harmonie entre le monde temporel et le monde spirituel.

Si la participation spirituelle est présente dans tous les arts martiaux japonais, jamais personne ne l’avait approfondie jusqu’à englober dans son sein l’amour de l’humanité. L’amour ne lutte pas, l’amour ne connaît pas d’ennemis. C’est la raison pour laquelle Maître Ueshiba décida d’appeler son art Aïkido.

En 1926, le nom de Ueshiba commençait à être connu et d’éminents Budokas ainsi que d’importantes personnalités du monde politique ou militaire lui rendirent visite.

En 1927, invité par l’amiral Takeshita, Maître Ueshiba se rend à Tokyo et commence à enseigner aux militaires de haut grade et aux nobles. Il donna aussi un stage spécial de 21 jours aux officiers de la garde impériale, tous au moins cinquième dan de Judo ou de Kendo.

Après avoir enseigné dans différents endroits de Tokyo, le prince Shimazu lui offre une salle de billard afin qu’il en fasse un dojo. Bientôt cette salle devint trop petite et après différents essais, il s’installa en avril 1931 à Wakamatsu-cho dans un dojo nouvellement construit qui prit le nom de Kobukan.

C’est là qu’un jour, le fondateur du Judo moderne, Maître Jigoro Kano, surpris par la renommée grandissante de ce nouvel art martial, vint lui rendre visite. Lorsque Maître Kano vit évoluer le créateur de l’Aïkido, il déclara : « Voici mon Budo idéal ». Dés le lendemain, il envoya ses meilleurs élèves apprendre l’Aïkido.

A cette époque là, la sélection était très sévère pour entrer au dojo. L’entraînement y était tellement dur qu’on le surnomma le dojo de l’enfer.

Pendant les années de guerre, le dojo tourna au ralenti et ce fut surtout le fils de Maître Morihei Ueshiba : Kisshomaru Ueshiba, actuel Doshu (Maître de la Voie), qui dirigea les entraînements. Maître Ueshiba s’était d’ailleurs retiré à Iwama, à 120 kilomètres de Tokyo, où se trouve actuellement le sanctuaire de l’Aïkido (Aïki Jin Ja).

En 1946, les américains ayant interdit la pratique de tous les arts martiaux au Japon, le dojo de Tokyo fut fermé, jusqu’en 1948, date à laquelle il prit le nom d’Aïkikaï. L’Aïkido fut le premier art martial qui reçut l’autorisation de reprendre la pratique en raison sa tendance pacifiste.

C’est donc le 9 février 1948 que le Kobukai devint Aïkikaï et qu’il fut reconnu par le ministère de l’éducation recevant également l’appellation de Zaidan Hojin, c’est-à-dire école reconnue d’intérêt public.

Dés lors, le nombre des élèves ne fit qu’augmenter et c’est à cette époque que naquit vraiment la forme moderne de l’Aïkido.

C’est à cette époque également que commencèrent à pratiquer la plupart des grands experts, actuellement huitième dan et plus.

Dés les années 50, Maître Ueshiba, âgé de 67ans, laissera de plus en plus le soin de l’enseignement à son fils et à ses meilleurs disciples, dont certains émigreront à l’étranger, répandant ainsi l’Aïkido à travers le monde.

Lorsque le vénérable Maître mourut le 26 avril 1969, l’Aïkikaï était un bel immeuble de trois étages et l’Aïkido était pratiqué par des centaines de milliers de personnes sur les cinq continents.

Maître Ueshiba eut quatre enfants, une fille et trois garçons. Ses deux premiers fils moururent en bas âge et c’est le troisième, Kisshomaru, qui dirige actuellement le centre mondial de L’Aïkido.

Depuis l’Aïkikaï s’est encore élevé de deux étages et en dehors des cinq grands cours quotidiens, se déroulent aussi des cours pour débutants et pour groupes particuliers. Du matin six heure au soir huit heure, des centaines de personnes viennent y pratiquer pour essayer de suivre la voie merveilleuse tracée par O Sensei Maître Morihei Ueshiba.


(1) Jean Herbert : « Dieux et sectes populaires du Japon » (Albin Michel)



Biographie tirée de « Aïkido Fondamental » par Christian Tissier (SEDIREP).
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MessageSujet: Re: Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido.   Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido. Icon_minitimeMar 05 Déc 2006, 21:05

Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido. Ueshiba
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