Club Aïkidojo Dijon
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Les News Du Club
 
AccueilGalerieRechercherDernières imagesS'enregistrerConnexion
-28%
Le deal à ne pas rater :
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G Double Sim 128Go ...
389 € 539 €
Voir le deal

 

 Kisshomaru Ueshiba, premier Doshu

Aller en bas 
AuteurMessage
stephane
Admin
Admin
stephane


Nombre de messages : 830
Age : 46
Localisation : Dijon - Centre
Date d'inscription : 28/09/2006

Kisshomaru Ueshiba, premier Doshu Empty
MessageSujet: Kisshomaru Ueshiba, premier Doshu   Kisshomaru Ueshiba, premier Doshu Icon_minitimeMer 27 Déc 2006, 18:36

Par la longue période passée à diriger le Zaidan Hojin Aikikai, par ses nombreux livres et voyages, le Deuxième Doshu Kisshomaru Ueshiba a laissé sa puissance empreinte personnelle sur l’aïkido tel que nous le connaissons aujourd’hui. Il croyait fermement en la préservation et la poursuite de l’héritage du fondateur, Morihei Ueshiba, et de l’importance de la famille Ueshiba comme centre administratif, spirituel et technique de cet art.

La figure de Kisshomaru Ueshiba comme point de référence pour l’évolution de l’aïkido a pris un caractère presque royal au cours de ses dernières années comme Aikido Doshu. Bien que l’on fit référence à son père comme du “Doshu” au déclin de ses jours, c’est Kisshomaru qui définit la nature et l’ampleur du rôle de Doshu comme nous le connaissons actuellement. Le Doshu n’est pas seulement le successeur et l’administrateur de l’aïkido, mais c’est aussi un ambassadeur et un porte-parole de l’aïkido dans une communauté internationale comptant plusieurs centaines de milliers de pratiquants dans plus de soixante-dix pays. Le Doshu est souvent consulté comme médiateur dans la résolution des inévitables problèmes qui surgissent dans la croissance d’un art si dynamique. Il garantit l’intégrité et la continuité de l’aïkido selon la vision de la famille Ueshiba.

Enfant, Kisshomaru Ueshiba paraissait un candidat peu probable pour succéder à son père. En fait, bien que peu de gens le sachent aujourd’hui, le fondateur a même sélectionné un autre comme successeur en 1932, par le mariage de son unique fille à un kendoka célèbre. Mais cette union ne dura que quelques années à la suite desquelles la question de l’identité du successeur de O-Sensei resta posée. Kisshomaru, qui avait été un enfant plutôt fragile, commença à pratiquer sérieusement au lycée. Plus tard en 1942, alors qu’il était étudiant à l’université Waseda de Tokyo, la responsabilité du fonctionnement du vieux Kobukan Dojo retomba soudain sur ses épaules alors que la guerre commençait à mal tourner et que O-Sensei s’était retiré à Iwama. Le Hombu Dojo fut quasiment abandonné pendant les années de guerre et, à une occasion, faillit finir incendié du fait des bombardement alliés. Kisshomaru, aidé par des voisins, parvint de justesse à sauver le dojo de la destruction en jetant des seaux d’eau sur le feu.

En 1948, après la conclusion de la Deuxième Guerre Mondiale, le Doshu prit le poste de dojo-cho du Hombu Dojo réorganisé en Zaidan Hojin Aikikai. C’était une époque où la pratique des arts martiaux était interdite par le G.Q.G. et ces disciplines étaient considérées négativement par le public, qui les associaient avec la mentalité militaire d’avant-guerre qui avait mené le Japon au bord de la destruction. Dans ces circonstances, il était quasiment impossible de gagner sa vie en enseignant les arts martiaux et Kisshomaru prit bientôt un emploi chez Osaka Shoji, une société financière. Enfin, en 1955 environ, l’activité au Hombu Dojo s’intensifia et le Doshu eut la possibilité de quitter son emploi et de se consacrer à plein temps à la direction du dojo.

En 1957, Kisshomaru publia son premier livre intitulé “Aikido”, qui bénéficia d’un succès immédiat et connut plusieurs réimpressions. Les activités du Doshu comme auteur de plus de vingt livres sur l’aïkido auront joué un rôle majeur pour former la perception de cet art par le grand public. De plus, ces livres présentèrent au public la figure du fondateur, Morihei Ueshiba, et contribuèrent à faire prendre la mesure de son génie.

Les années 1950 et 1960 sont considérées comme l'Age d’or de l’Aikikai Hombu Dojo. Le Doshu et Koichi Tohei partagèrent la tête de l’Aikikai et étaient unis par un lien familial, s’étant mariés à deux soeurs. Les deux hommes partagèrent la direction durant cette période de croissance intensive, avec Kisshomaru comme directeur du dojo et Tohei comme innovateur technique et chef du personnel enseignant du dojo (shihan bucho). Ils finirent par se séparer et Tohei démissionna de l’Aikikai en 1974.

Cette scission divisa le monde de l’aïkido mais il en résulta que la position du Doshu devint incontestable à l’Aikikai. A partir du début des années 1970, il commença à produire à flot régulier des ouvrages techniques qui redéfinirent progressivement le cursus technique du Hombu Dojo selon son interprétation personnelle. Le nombre de techniques généralement pratiquées se réduit par rapport à des temps antérieurs, et leur nomenclature se standardisa. Les techniques eurent tendance à être pratiquées de manière fluide (ki no nagare), avec l’accent sur les mouvements circulaires. Le but semblait de rendre les techniques de l’aïkido facilement compréhensibles et attractives pour le grand public. C’est aussi au cours de cette même période que le Doshu commença à préparer son fils Moriteru à être le futur chef de file de l’art. Ce processus dura plus de vingt-cinq ans au cours desquels le pouvoir et les responsabilités du Doshu furent progressivement transmis au jeune Ueshiba, aujourd’hui Troisième Successeur. Cette transition des rênes du pouvoir en douceur de père en fils atteste de la sagesse guidant la formation de son successeur par le Doshu.

1976 vit la création de la Fédération Internationale d’Aïkido avec le Doshu comme président. Bien que cette organisation n’obtint jamais une grande influence politique, elle servit tout de même à renforcer le statut du Doshu comme chef de file international de l’aïkido. Il commença à voyager plus fréquemment, apparaissant à la plupart des réunions de la Fédération Internationale d’Aïkido, conférant ainsi un air d’autorité et de prestige à ces assemblées. Dans ses voyages, le Doshu enseigna et apparut en personne devant des dizaines de milliers de pratiquants.

Les années 1980 et 1990 virent une consolidation du rôle de l’Aikido Hombu Dojo en tant qu’entité-mère du grand courant de l’aïkido à travers le monde. C’est au cours de ces années que le Doshu forgea une politique d’ouverture et de réconciliation sur le plan politique. Il examina avec soin et fit entrer un certain nombre de grands groupes indépendants d’aïkido qui cherchaient à être affiliés avec le Hombu Dojo. Qui plus est, le Doshu accepta que plusieurs associations qui avaient autrefois fait partie de la sphère Tohei rentrent dans l’organisation-mère. Il est certain que cette approche éclairée de la politique restera comme une de ses réussites les plus éclatantes.

Le Doshu étant occupé en priorité par les exigences de son rôle de leader, impliquant d’innombrables apparitions publiques et de nombreux voyages, il est facile de négliger son importance comme historien et chercheur. Sa biographie du fondateur, “Aikido Kaiso Ueshiba Morihei Den”, publiée en 1977, reste l’oeuvre concernant son père faisant encore autorité à ce jour. Cette oeuvre essentielle doit être rééditée cet été après avoir été épuisée pendant de nombreuses années. Le Doshu a également produit un flot constant d’articles et a mené de nombreuses entretiens avec des amis et des connaissances du fondateur, dont beaucoup ont été publiés au fil des ans dans l’Aikikai Shimbun puis l’Aikido Shinzui, un magazine du Hombu publié ces dernières années. Il fut à la fois un acteur-clé et un érudit de l’histoire ancienne et moderne de l’aïkido. A ce titre, la perte de son immense savoir sera durement ressentie.

Passer en revue diverses chronologies du Doshu permet d’établir une liste de toutes ses nominations, récompenses, et nombreux voyages. Ces faits valent certainement la peine d’être mentionnés, mais ne sont en réalité que les manifestations superficielles de ses activités en tant que Doshu. Son véritable héritage réside dans la façon dont il a transformé la perception de l’aïkido pour la conformer à sa vision d’un art conçu à attirer le grand public à l'échelle internationale. Le point de vue du Doshu n’était pas celui d’un aïkido comme art de self-défense, mais plutôt comme outil de promotion d’harmonie sociale et de coopération entre les nations.

Le Doshu Kisshomaru Ueshiba a pour successeur son fils, Moriteru, 48 ans, par coïncidence l’âge que son père avait quand il a pris le poste de Doshu. La préparation soigneuse, et la vaste connaissance de l’état de l’aïkido à travers le monde, du Troisième Doshu, assurera sans aucun doute le développement futur et l’intégration de l’art de O-Sensei à la culture mondiale.

Kisshomaru Ueshiba, premier Doshu Uk02sm6
Revenir en haut Aller en bas
 
Kisshomaru Ueshiba, premier Doshu
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Moriteru Ueshiba, second Doshu
» Morihei Ueshiba, fondateur de l'Aïkido.

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Club Aïkidojo Dijon :: Culture :: Biographies-
Sauter vers: